jeudi 17 avril 2014

Un petit tour au salon de la cigarette électronique

cigarette electronique
Un néophyte au salon des spécialistes...

La e-cigarette un truc de geek ? 

A mon avis oui : Un univers obscur, plein de matos, un vocabulaire spécifique, une communauté de passionnés relativement hermétique, des échanges de tuyaux, du bricolage... tous les ingrédients sont là pour créer un univers de geek comme on peut le trouver en informatique ou sur d'autres sujets.

C'est un milieu complexe et novateur avec sa part d'électronique et cette alchimie que l'on retrouve chez les parfumeurs avec ici la quête du "bon goût". C'est aussi un eldorado où quelques visionnaires se sont déjà jetés afin de recueillir les premières pépites.

Il reste des millions de consommateurs à séduire avec l'énorme pool de fumeurs qui passeront à la vape, en témoigne entre autres ma conversion. A ces derniers s'ajoutent ceux qui s'y adonnent par pur plaisir, ou pour faire comme les autres, comme les grands ou simplement parce que c'est la mode.

Vapexpo

Il y a un mois de cela j'ai donc visité le premier salon français consacré à la cigarette électronique. Cela faisait déjà un bon mois que je vapotais et j'étais curieux de voir un peu plus de matériel que dans mon magasin habituel. Afin de convaincre Scarlett Johansson de m'accompagner j'ai usé de quelques arguments de choix :"Premièrement c'est interdit aux mineurs, un peu comme un salon érotique. De plus, si on arrive à racler une recharge de e-liquide on rembourse notre entrée ! et je t'invite bien-sûr." Par respect pour son anonymat et par goût du référencement facile, j'ai librement choisi renommer ma tendre et douce "Scarlett Johansson".

Nous voilà donc dans la queue du salon, qui bien qu'à cinq euros l'entrée semble rencontrer un certain succès. Il est vrai que c'est un dimanche... D'emblée un détail me frappe. Alors que je suis affairé, comme depuis plusieurs semaines, à tirer sur ma cigarette électronique grésillante j'entrevois quelqu'un sortant du salon avec une sorte de truc à la main qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu voir jusqu'ici. Il s'agit bien sûr d'une cigarette électronique mais quelque peu surdimensionnée et toute en métal. Mais je n'ai que le temps de l'entrevoir. Et alors que je fais part de mon étonnement à Scarlett, c'est un autre individu qui brandit à son tour un modèle cuivré et étincelant des plus tapageur.

Moi aussi je veux le modèle pour adulte !

Combien ça coute? Ils en vendent la dedans c'est sûr... Vivement qu'on entre !
Je continue à aspirer frénétiquement mon arôme "Bonbon Cola" enrichi en nicotine, en trépignant d'exaspération devant la lenteur de cette file d'attente. En fait il n'y a qu'une caisse et la caissière (sans doute trop aimable?) semble discuter avec absolument toute personne qui se présente.
Tout ce que j'aime !
L'aimable hôtesse impassible nous déleste d'un petit billet avant de nous demander : nom, prénom, email, téléphone. Et tu veux pas connaitre la taille de ma e-cigarette non plus ? Je vois Scarlett rosir lorsque je lâche un pseudo rigolo au cerbère en jupe. Le ticket à peine en main j'identifie ce qui est la promesse d'une visite réussie : une distribution de petits sacs estampillés Vapexpo.

Arrivés dans le hangar je suis rassuré de voir que c'est assez grand mais un peu intimidé par l'allure des premiers stands qui, en plus d'être déjà pris d'assaut par les badauds, semblent vraiment s'adresser à des professionnels. Des flacons et quelques produits sous vitrine.

Liquideo et son fabuleux Framboyz !

Je propose un premier tour de reconnaissance rapide et le premier stand où nous nous arrêtons est celui de Liquideo, parmi les seuls à avoir compris ce qui plait : des vasques bourrées d'échantillons et vous pouvez vous servir. "Prenez-en deux ou trois" propose une charmante hôtesse à un nouvel arrivant alors que je suis en train d'enfourner le cinq ou sixième dans ma poche. Scarlett reçoit également le message et nous déguerpissons tels Bonnie et Clyde avec leur butin.

decadent-vapours, so british !

Je vois quelques modèles de grosses cigarettes, j'apprendrai plus tard que ça s'appelle un Mod. Seconde étape, le sympathique petit stand de decadent-vapours.com L'ambiance est quelque peu désinvolte sur ce stand ou les deux hôtesses papotent entre-elles dans la langue de Benny Hill (oui Shakespeare me saoule un peu à force). Le jeune homme qui nous aborde semble tout droit sorti de Trainspotting ou plutôt d'une soirée qui aurait duré au delà de la limite du raisonnable. Il semble ravi d'être tombé sur l'une des 12 personnes du salon sachant articuler quelques mots d'anglais. Il est fun et sympathique et si un jour je décide de tester le e-liquide bacon fumé ou pain aillé c'est chez eux que je le commanderai. J'ai apprécié le chocolat au lait, moins le cognac et après quelques tests bizarroïdes je n'avais plus de goût, un peu comme si j'avais mangé un poulet à la confiture d'oignons et à la gelée de menthe le tout arrosé d'un grand crème.

VDLV tabac 1975 le meilleur e-tabac !

Un peu plus loin nous nous arrêtons au stand de Vincent Dans Les Vapes. Ca tombe bien car c'est la premiere marque de e-liquide que j'ai consommée : VDLV Tabac 1975. Une très bonne mouture, goût de tabac blond, brun, avec petit goût de miel et de je ne sais quoi. Une réussite si ce n'est qu'il supporte mal la chauffe, ce qui signifie qu'il faut régulièrement changer de mèche. Ici pas d'échantillons mais on peut tout goûter. Le procédé de test des échantillons est plutôt ingénieux et intéressant : des e-cigarettes sont disposées entre deux plaques de plexiglas exposées aux UV et un bouton permet d'actionner la propulsion de la vapeur grâce à de l'air comprimé. Ainsi on approche sa bouche à quelques centimètres de la e-cigarette et on envoie la vapeur en pressant le bouton. Propre, efficace, simple d'usage, le seul hic c'est que de nombreux parfums sont brûlés par l'utilisation intensive de la machine. Le goût de mèche brulée est infâme sur certains parfums pourtant bien attractifs. Au final je ne suis pas sûr que ça mette bien le produit en avant mais l'idée de base est bonne.

Pomme Ice de chez Smookies, slurp ! 

L'hôtesse VDLV est charmante et nous propose un cocktail mais comme il faut un peu attendre nous continuons notre visite jusqu'au stand de Smookies.fr Ici on est accueillis par un jeune homme qui commercialise ses e-liquides essentiellement sur le net. Il ne vend pas de matériel et semble plutôt disponible. Ce n'est pas tous les jours que l'on a Scarlett Johansson à son stand me direz-vous... Ses liquides sont plutôt réussis. Bien vaporeux avec un dosage en glycérine végétale supérieur à la moyenne si j'ai bien compris. Ces e-liquides sont bons. Comme il n'en vend pas je questionne notre hôte sur le matériel. C'est là qu'il nous parle des Mods qui sont en fait des tubes dans lesquels on met des piles rechargeables. Plus pérenne et écologique que les batteries jetables habituelles. Nous repartons avec quelques échantillons de cocktails fruités très prometteurs, notamment le succulent "pomme ice" qui mélange pomme et menthe en un subtil équilibre à la fois goutu et rafraichissant.

Maxivap et la myrtille qui déboite !

Après une légère errance entre stands de radins, ceux embouteillés des gros fournisseurs chinois, celui de distributeurs automatiques de recharges e-liquide et celui présentant une chaine d'embouteillage de e-liquide je réalise l'ampleur du potentiel économique de ce secteur. Le stand présentant des Mods mécaniques avec un prix de départ à 170€ et celui d'un maroquinier vendant des housses et accessoires de transport pour e-cigarettes me le confirme : il y a des ronds à faire ! Un peu plus loin Scarlett a récupéré une gamme complète de recharges de chez Maxivap. Pour le moment je n'ai goûté que le parfum myrtille "blue berry" et c'est plutôt une bonne pioche. La fumée est dense, il se vaporise très bien, ne salit pas la mèche et donc garde un bon goût sur la durée (contrairement au 1975 par exemple).

Protank 3, rien que le nom en impose !

Nous terminons notre visite par un arrêt au stand Bar-a-clope.fr où nous nous offrons des clearomizers Kanger Protank 3 et des batteries Ego-CTwist. Les prix sont corrects, un peu en dessous des tarifs de voleur habituellement pratiqués en boutique. Depuis je me suis longuement renseigné et concrètement, le Protank 3 eut été mieux fourni avec une bague de réglage de débit d'air car d'origine il est trop "ouvert" et on aspire donc trop d'air.
 Quant à la batterie à voltage réglable, elle est d'une autonomie misérable, d'autant plus lorsqu'on augmente le voltage sur la fin pour maintenir le tirage. Au final une batterie simple me semble mieux : sur la fin je tire moins bien mais elle dure plus longtemps.
 Le monsieur, m'ayant certainement pris pour un touriste japonais, il m'a proposé un Vamo V5 : un mod électronique fragile et bourré de fonctionnalités inutiles. Exactement ce que je ne veux pas.
"On vapote tout de même pour arrêter de fumer à la base !"
Parle pour toi mon pote, moi je vapote pour "fumer" au boulot.
Le jeune homme a tout de même eu la gentillesse de nous offrir quelques e-liquides et je goute actuellement le framboise nicotiné de marque likide.fr. Il est un peu plus rêche que le délicieux Framboyz de Liquideo mais c'est peut-être aussi dû à la mèche qui n'est plus de toute jeunesse.
Depuis je me suis mis en quête des meilleurs fournisseurs de e-cigarette et e-liquides sur le net. Mais ceci fera l'objet d'un prochain billet...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci par avance pour votre commentaire !